L’ergonomie du TCO me tourne dans la tête depuis quelques semaine et il est temps de fixer les réflexions sur le papier, enfin sur le web.
Les boutons tactiles
Comme expliqué dans « Quelques réflexions », le TCO est constitué d’un cadre tactile de 240 points sensibles disposés selon un maillage de 3cm en X et de 2cm en Y [1]. Tous les points sensibles ne sont pas employés. Ceux qui le sont doivent être matérialisés par une LED.
Un point important avec le tactile est que l’utilisateur doit avoir un retour immédiat de ses actions puisqu’il n’a aucun retour mécanique. Le fait de toucher une zone sensible doit produire un changement visuel.
Imaginons que la zone sensible et la LED qui la matérialise corresponde à la manœuvre d’une aiguille.
- L’aiguille au repos est symbolisée par une lumière verte permanente ;
- L’aiguille en mouvement est symbolisée par une lumière jaune clignotante ;
- Le fait de toucher la zone sensible éclaire en jaune permanent ;
- Le fait de retirer le doigt de la zone sensible provoque le mouvement de l’aiguille.
Le mouvement en lui même prend peu de temps mais le contrôleur central peut différer le mouvement de l’aiguille parce qu’une rame, conduite en automatique ou par un autre opérateur la préempte. Dans ce cas faut-il l’indiquer ? par une lumière verte clignotante par exemple ?
Le même principe s’applique pour les boutons des autres dispositifs : dételeurs, coupure d’alimentation, etc, avec évidemment des couleurs différentes selon le dispositif. Mais il y aura aussi des boutons semblables pour les fonctions. Par exemple envoyer une rame en gare cachée pourrait se faire en touchant le canton où se trouve la rame pour la sélectionner puis en touchant un bouton symbolisant la gare cachée.
Les boutons correspondantes aux appareils de voie : aiguilles et dételeurs, seront situés sur le dessin de la voie elle même. Ceux correspondant aux :
- coupures d’alimentation ;
- sélection de rame ;
- position du pont tournant.
seront déportés comme représenté ci dessous avec les boutons des aiguilles en vert et ceux des coupures d’alimentation en jaune.
Annuler une commande
Supposons que l’utilisateur touche un zone sensible par erreur. Que faire pour annuler la commande ? Trois pistes seront explorées.
- Disposer d’un zone sensible d’annulation mais l’utilisateur doit avoir ses deux mains libres ;
- Ne valider la commande qu’après un appui dépassant une certaine durée. Un appui bref est donc annulé ;
- Annuler la commande si l’appui dépasse une certaine durée. Un appui bref est donc validé.
Difficile de dire laquelle des deux dernières solutions est la meilleure. Il faudra expérimenter. L’avantage est qu’il suffit de changer le logiciel pour opter pour l’une ou l’autre des solutions.
La visualisation des itinéraires enclenchés
La visualisation des itinéraires est plus délicate. En effet, le minimum syndical consiste à placer une paire de LED à la fourche de chaque aiguille. Comme ceci.
Toutefois l’oeil aura du mal à voir un itinéraire si deux aiguilles sont distantes. Une alternative consiste à mettre des LED tout le long des voies et de les éclairer selon l’itinéraire enclenché.
Ces LED témoins font double emploi avec les LED de rétro-éclairage et il est tentant de fusionner les deux. C’est une voie que je compte explorer.
Il existe des LED RGB adressables individuellement que Pierre m’avait signalées en août dernier, les WS2812 et WS2812B. Je reviendrai sur le fonctionnement de ces composants prochainement.
L’idée est donc de disposer à intervalle régulier en position de rétro-éclairage des LED RGB dont la teinte serait adaptée à l’information communiquée avec par exemple :
- Bouton, couleur adaptée au type et à l’état du bouton
- Voie non alimentée, blanc peu lumineux
- Canton libre ne faisant pas partie d’un itinéraire, blanc
- Canton libre faisant partie d’un itinéraire, vert-jaune
- Canton occupé ne faisant pas partie d’un itinéraire, violet
- Canton occupé faisant partie d’un itinéraire, bleu
Les boutons ayant des couleurs saturées et les voies et cantons des couleurs peu saturées.
Difficile de juger de l’effet rendu sans essayer mais le système semble séduisant. L’un des avantages évident est de pouvoir régler l’éclairage et la couleur après-coup alors que l’utilisation de LED bicolores fixes oblige à décider de l’aspect à priori.
Un peu plus de 400 LED RGB seraient nécessaires pour mon TCO. À 60mA de consommation unitaire, les mettre toutes au blanc à l’intensité maximum nécessiterait 24A. Mais comme elles sont très lumineuses, il ne sera pas nécessaire de les illuminer au maximum et il est très probable que la consommation effective soit de moins d’un quart de la consommation maximum. Un fois encore, il faut faire des essais pour juger de l’intensité lumineuse nécessaire.